Aux kogis
Le monde est vaste
Il ne sert à rien
Il est bien vain
De tuer pour rien
Mes amis les indiens
De leur souffle
Ils m’ont guidés
Tout au bout
Du pôle étoilé
De leur chant
Ils ont cicatrisés
Mes blessures
Sans polluer
Ma chaire
De leur connaissance
J’ai détruis ma peur
De vivre libre,
De traverser les forets
Sans oxyder notre terre.
La terre est vaste
Et ce rien est néfaste.
Le monde est vaste
Il ne sert à rien
Il est bien vain
De faire disparaître
Mes amis les indiens
Fanny bastien
Aubervilliers
L’usine à oxygène
Juillet 2005
CONFESSION D`UNE COUREUSE DE LUNE
PAR DELA L`UNIVERS
SUR MON FIL TENDU
JE REVE QUE J`EMBRASSE
L`ECORCE DU VENT
L`ECAILLE DE LA LUNE
QUE JE SERAIS PEAU D`ARBRE
TOUT AU BORD, TOUT AU BORD
JE ME PERD DANS CE SILENCE ETRANGER
DES TROIS MILLES MONDES
POUSSE PAR LE VENT DE MILLES VERTIGES
EN QUETE DE MES ANCETRES
LES HOMMES OISEAUX
A FLEUR DE SANG
A FLEUR D`EPINES
A FLEUR D`ACIER
JE COURRE DE LUNE EN LUNE
SUR MON FIL ELECTRIFIE
MON OEIL VAGABOND
BRULE
A CETTE AVALANCHE DE CORPS
QUI TOMBENT,TOMBENT
ENCORE ET ENCORE
SUR LE CHEMIN DE LARMES
LES FERVENTES BOUCHES
HURLENT DANS LA FORÊT
POUR NE PAS CREVER D’OUBLI TUMEFIÉS DE PETROLE
D’ARROGANCE,D’IGNORANCE
D’UNE TRANSE ENTRELACÉ DE DICTATURE.
TOUT AU BORD, TOUT AU BORD
DE CES LUNES MORTELLES
POUSSÉ PARLE VENT DE MILLES BLESSURES
JE RÊVE, JE RÊVE DE LUNE EN LUNE
QUE JE RENAITRAI
EN ARBRE
POUR PARTAGER LE CIEL
ET LA TERRE
AVEC MES ANCÊTRES
LES HOMMES OISEAUX
MOI J`VOUS DIS
QUE LE TEMPS EST VENU
DE RENCONTRER NOS AMIS
LES KICHWAS, SHIPIBOS, DENE, SIOUX,KOGIS,
LE TEMPS EST VENU
DE RENCONTRER NOS AMIS SOUS LA MER
LE TEMPS EST VENU
CES CRIMES DOIVENT CESSER
L`HUMANITE N`EST PAS UN VAIN MOT
ON NE VANDALISENT PAS SES SEMBLABLES.
Fanny Bastien
Aubervilliers-PARIS 2005